Chapuze, bricoleur d’histoires et comique rural
Par Aurélien Burban, le 12 févr. 2015

Qui dit Chapuze, dit rires et salles combles. L’humoriste vendéen a depuis longtemps troqué le costume d’agriculteur pour celui de comique rural. Avec succès. Car Serge Maret sait croquer avec malice le quotidien de nos campagnes. Demain, il sera sur la scène de La Longère de Beaupuy, dans le cadre de la Saison culturelle de Face & Si . L’occasion pour le public de découvrir son dernier spectacle « Je vous salue Marie »… L’histoire d’un « mec » devenu maire de sa petite commune. Portrait.
Chapuze, un nom de scène original qui n’est pas dû au hasard :  » J’avais un grand copain, avec qui je jouais au foot, et qui disait toujours :  » Qu’est-ô qu’te chapuze  » ? Ce qui signifie : « qu’est-ce que tu bricoles ? ». En cherchant un nom de scène original, je me suis souvenu de cette phrase. ». Serge Maret devient alors Chapuze.
Une vocation rurale
Contrairement aux idées reçues, son personnage n’est pas un « chanteur patoisant ». Chapuzel se définit plus comme un comique rural et surtout, comme un raconteur d’histoires.  » J’ai toujours aimé raconter des histoires. Quand j’étais jeune, je m’amusais à préparer des sketchs pour un mariage. J’aimais briller en société.  » Mais avant de briller, il faut travailler. Serge devient agriculteur, comme son père.  » Je crois en l’arbre généalogique des métiers. Mon père était agriculteur, je suis tombé dans le même monde, d’une façon différente.  »
D’agriculteur à restaurateur : ses premiers pas sur scène …
Après plusieurs années, Serge Maret se lasse du métier d’agriculteuR. Il prend alors la décision de se lancer dans la restauration. Avec sa femme, ils achètent un restaurant à Maillé dans le Marais poitevin. Elle gère le restaurant, il lui donne un coup de main ! Serge organise notamment des soirées « humour » pour attirer de la clientèle. L’occasion d’exercer sa passion de la scène comique.
C’est là où le phénomène Chapuze naît. D’abord le béret et la canne. Puis les lunettes rondes et le mégot de gitane maïs (le garouille). Et enfin les sabots (les bôts) et la vieille veste (le paletot) de chasse ! Le costume prend forme, les mimiques également. Le succès grandit au fil des années. À tel point qu’en 2004, lui et sa femme décident de fermer le restaurant. Il devient intermitent du spectacle. Soirées privées, mariages, fêtes communales, … Le bouche à oreille fonctionne et les spectacles augmentent en nombre. La réputation aussi.
2009 : une rencontre qui change tout …
Début 2009, l’animateur vendéen Jean Robert invite un compositeur du Château d’Olonne, Benoît Letard, et un manager de grands artistes, Vincent Bréget, à se rendre à un spectacle de Chapuze à Beaulieu-sous-La-Roche. Ce dernier est séduit et veut prendre en main la carrière de l’humoriste. Une expérience bénéfique pour Serge.  » Cette rencontre a été un tournant. Il m’a permis de me professionnaliser davantage. En plus, il tombait bien car j’écrivais un nouveau spectacle pendant cette période.  » Le nombre de spectacles et donc de spectateurs augmentent. L’échelle géographique aussi : Chapuze « sort » de la Vendée !
Pour garder son public, Chapuze tente de se renouveler, de trouver de nouvelles idées en permanence.  » Il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers. Je cherche toujours quelque chose de neuf. J’analyse des sketchs d’humoristes pour m’inspirer. D’ailleurs, actuellement, je suis en train d’écrire une nouveau spectacle. Ça prend du temps. Mon dernier, je l’ai écrit en un an.  » A 61 ans, Serge Maret n’est pas prêt d’arrêter de faire rire la Vendée. Tant que j’ai la santé et l’énergie, je ne m’arrêterais pas ! . »

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